I-Transmission de la maladie:
Le principale reservoir naturel de M. Leprea est l'homme mais on peut la trouver dans le sol et certains tatous sont même infectés.
Le mode de transmission n'est pas encore connu, il remonterait souvant a l'enfance a cause de la longue période d'incubation. La contamination se ferait par inhalation de sécrétions (poustillons..) d'un lépreux contagieux .Elle se fait également par des mucosités de lépreux mises au contact d'ulcérations ou de plaies cutanées, enfin par l'intermédiaire d'objets souillés : linge, natte, oreillers… Tous ces modes impliquent les contacts étroits et durables d'une promiscuité de type familial. La transmission héréditaire n'existe pas mais une transmission congénitale est possible. En outre, le sol infecté et les insectes vecteurs (punaises, moustiques) pourraient jouer un rôle dans la transmission de la maladie.
Les patients non traités atteints du type lépromateux hébergent un grand nombre de Mycobacterium leprae dans leur muqueuse nasale, les sécrétions nasales, la salive, les lésions cutanées. La lèpre tuberculoïde, la forme la moins sévère, est généralement considérée comme non contagieuse. L'incubation, exceptionnellement longue (plusieurs années), explique que la maladie ne se développe que chez les adultes jeunes.
Le sex-ration est de un pour cette maladie.
II-Les chiffres :
On estime a deux millions le nombre de personnes mutilés par la lèpre. Elle touche encore plus de 700000 personnes par an ( dont 250 pour la france mais originaire des DOM-TOM):
- en 2000, 738 284 nouveaux cas ont ainsi été identifiés.
- en 2001, 755 000 cas de lèpre ont été diagnostiqués.
- en 2002, 763 917 nouveaux cas furent détectés.
Selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé 91 pays sont touchés par la lèpre mais 90% des cas se trouvent au Brésil, Myanmar, Mozambique, Madagascar, Inde (qui enregistre a elle seul 70% des nouveaux cas en 2002) et Népal (prévalence allant de 2 à 4,6 pour 10 000 habitants selon les pays). Mais la prévalence mondiale reste stable, aux alentours de 1%. Les régions les plus touchées sont par ordre décroissant : Asie du Sud-est, Amérique du Sud, Afrique. Cependant on a trouvé 34 nouveau cas en Europe 2002.

carte représentant les cas de lépre en 1999(realisé par Emmaus-Suisse)
En 1991, l'OMS et ses États Membres se sont engagés à éliminer d'ici l'an 2 000 la lèpre en tant que problème de santé publique, l'élimination étant définie comme une prévalence < 1 cas pour 10 000 habitants. Au début de 1999, sur les 122 pays que l'on considérait comme fortement endémiques (l'endemie est une maladie particuliere a une région existant de façon permanante) en 1985, 98 avaient atteint leur objectif en matière d'élimination au niveau national. La prévalence de la lèpre a donc été réduite de 85 % au cours des 15 dernières années.
Comme le montre le tableau 1, 731 369 cas de lèpre figuraient au début de 1999 sur les registres de traitement dans l'ensemble du monde (notifications émanant de 82 pays). Le tableau 2 qui donne les renseignements les plus récents provenant de l'ensemble des pays, indique qu'on enregistre désormais dans le monde une prévalence hansénienne d'environ 1,4 pour 10 000 habitants. Presque tous les malades de la lèpre qui figurent sur les registres de traitement bénéficient d'une polychimiothérapie (PCT), même dans les pays où elle pose de difficiles problèmes pratiques. Ces chiffres indiquent clairement qu'au niveau mondial le processus d'élimination de la lèpre a considérablement progressé et que les principaux éléments de la stratégie d'élimination demeurent valables.
Toutefois, contrairement au taux de prévalence, le nombre de cas nouveaux dépistés chaque année demeure constant ou même augmente. En 1998, 755 305 cas nouveaux ont été dépistés (selon les notifications de 82 pays). Cette tendance à l'augmentation du nombre de cas dépistés peut s'expliquer par un certain nombre de facteurs comme un plus grand effort de recherche des cas, une transmission plus importante de la maladie dans certains secteurs, un surdiagnostic ou un réenregistrement de cas antérieurement traités. Même si la contribution des divers facteurs à l'augmentation du taux de dépistage peut varier largement d'un pays à l'autre, la plupart du temps ils interviennent tous plus ou moins dans l'augmentation constatée.

Prévalence et détection de la lèpre, par région OMS, dans les pays qui ont fait rapport à l'OMS en 1999
À l'heure actuelle, la vaste majorité de la charge hansénienne mondiale est concentrée dans quelques zones géographiques limitées. S'il est vrai que la lèpre pose encore un problème de santé publique dans 24 pays situés pour la plupart dans la zone intertropicale, les il premiers pays d'endémie regroupent environ 735 000 cas enregistrés et 750 000 cas nouveaux, soit 90% du nombre total de cas et du nombre de cas nouvellement dépistés dans le monde. Le taux de prévalence de l'ensemble de ces principaux pays d'endémie est encore de 4,5 pour 10 000 habitants, plus de 4 fois le taux correspondant à l'élimination juste 1 an avant la date butoir.

Prévalence et détection de la lèpre, par région OMS, dernières données disponibles
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